Panauti et Kirtipur
Lever tôt donc et petit déjeuner à peu près similaire au diner. Nous payons notre note, puis départ, et là mauvaise surprise : le réservoir de la moto a été siphonné pendant la nuit. Heureusement, il en reste assez pour redescendre, vu ça que consomme quand même nettement moins que pour monter. C’est donc parti pour le retour dans la vallée, avec quand même un peu l’angoisse de se retrouver en panne au milieu de nulle part. Au passage, on s’arrête au stupa qui a donné le nom de l’endroit, le Namo Bouddha, très joli.
Au terme d’une descente éprouvante, bien que plus facile que la montée, nous arrivons aux premières petites villes et surtout station descente. Ensuite direction Panauti, un petit village surprenant : c’est tout petit, paumé au milieu de nulle part, et pourtant, on y trouve des temples magnifiques, lieux d’un important pèlerinage hindou. On aperçoit d’abord un groupe de temples au bord d’une petite rivière, dont un a été restauré par une équipe du CNRS dans les années 1980. C’est la population du village qui a choisi quel temple il fallait restaurer en priorité. Ensuite en entrant un peu dans le village, un très beau temple dédié à Shiva, qui ne devrait pas tarder à être classé par l’Unesco. C’est vraiment un endroit calme et charmant.
Après la visite (avec tous les bagages sur le dos…), nous repartons pour Kirtipur, de l’autre côté de Katmandou. L’endroit est chaudement recommandé par le Routard, mais le mérite-til encore vraiment ? Il faut vraiment chercher les endroits préservés, et sans Kumar, je ne sais pas si je les aurais trouvés. D’abord on visite un temple Bouddhiste récent de style thaï, complètement incongru en ces lieux. Puis il faut grimper pour voir quelque chose de bien : la plus grosse partie de la ville est atrocement « moderne » et cacophonique. Premier point intéressant, un stupa, appelé Chitubar, très ancien. Il est entouré de maisons traditionnelles. Il est harnaché d’une drôle de structure métallique, peut-être pour éviter que la foudre lui tombe dessus ? On redescend en croisant de petits temples, passant devant un bassin vaseux, pour finir par aboutir à un quartier qui mérite le détour, avec un grand temple au milieu et de nombreux templions et autels tout autour. Curieusement, c’est le 1er temple ou j’aperçois des traces de sacrifice animal après Ghorka : des cornes (bélier ou bouc ?) ornent une poutre. Plus loin de larges traces brunes trahissent des égorgements violents. De là, on a une belle vue sur Katmandou, on aperçoit même le stupa de swayambu. La ville s’étend, toujours en chantier. En contrebas on aperçois des immeubles typique du style qui se construit un peu partout : trois ou quatre étages, de petits balcons, parfois une colonnade, et des terrasses sur le toit.
Après cette exploration moyennement satisfaisante comparée aux merveilles vues auparavant, c’est le retour à Katmandou. Je prends une chambre dans une guest house, ou j’obtiens une réducation vu qu’il n’y a pas grand monde. Et je donne rendez-vous à Kumar pour le lendemain. Je finis la journée à me reposer, mes épaules ont bien morflé avec tous ces km à moto et avec mon sac à dos!