Le Trek du camp de base des Annapurna (ABC pour les intimes)

Publié le par Dadouchka

Ouf enfin je trouve une connection pas trop mauvaise et en dehors des periodes de coupures! J'ai bouger dans plusieurs endroits depuis la fin du trek (Gorkha, Patan, Bodhnat, Pashupatinath, et aujourd'hui Baktapur) et c'est seulement maintenant que je peux vraiment me connecter. Seul Bemol, le Cybercafe est dans une cave, qui sent comme une cave...

Donc, voila, plein de choses a dire sur ce trek. D'abord que c'etait un vrai defi que je me suis pose, ce trek n'etant pas le plus facile des circuis classiques. Pas insurmontable non plus, et sans doute une promenade de sante pour les habitues de la montagne, mais je n'en fais pas partie. 3000m de denivellee entre le point de depart et le point final, en realite d'avantage puisqu'on n'arrette pas de monter, descendre, remonter, descendre a nouveau. Meme quand on rentre il y a un peu de grimpette.

Comme je l'ai deja dit, le 500 m de marches d.escalier ont failli avoir raison de ma motivation. C'est en faisant une pause toutes les 3 marches que j'y suis arrivee. Et Bimal (le guide) et Kantcha (le porteur, qui en fait s'appelle aussi Bimal mai, pour eviter les confusions tout le monde l'appelle comme ca), vont patiament a mon rythme, eux qui pourraient presque courrir, malgre la charge de mes affaires (un sac a dos de 10kg c'est de la rigolade pour eux). La suite a ete plus encourageante: ca monte toujours, mais la pente est plus douce et reguliere, on grimpe encore quelques escaliers, mais c'est mions long et caalterne avec les pentes moins raides. On a fini par atteindre Tolka, 1700m d'altitude, ou on a passe la 1ere nuit.

Ce circuit etant tres frequente, ne necessite pas de toile de tente: le parcours est ponctue de lodges ou tea houses, dans lesquelles on trouve des chambres, une douche etun restaurant. Il y en a souvent plusieurs dans l'etape. Les premiers sont souvent inclus dans des villages, mais plus on monte et plus il s'agit exclusivement de structures d'acceuil. Les chambres sont tres simples, juste un ou plusieurs lits basics et un peu rudes (dortoirs egalement dans certains lodges), un oreiller et c'est tout. Elles ne sont pas isolees, la qualite du duvet est donc primordiale. J'ai loue le mien a Katmandou, pour 6.5 euros. Il etait. On peut aussi demander des couvertures ou edredons supplementaires au cas ou le sac de couchage ne soit pas suffisant, ce qui a ete mon cas a partir du 3e soir. C'etait un peu rude au sommet, mais une fois enmitouflee je n'ais jamais eu froid la nuit. La douche est collective et rudimentaire, sur sol en beton, et l'eau chaude souvent en option: soit panneaux solaires, pas hyper efficaces, soit chauffage au gaz, pas tres rassurant. La douche chaude se paye 70roupies soit environ 70 centimes. Les restaurants on une carte assez uniformes, avec des prix qui augmentent avec l'altitude (normal vu qu'il faut acheminer les denrees). On y trouve le fameux Dalbhat (les Nepalais ne mangent que ca a tous les repas), mais aussi des nouilles, des pates parfois des pizzas, des pancakes, etc... On s'y approvisonne aussi en eau bouillie et filtree, qu'on transporte dans une gourde dans laqulle on ajoute un comprime pour finir de la purifer. ca veut dire 9 jours a boire une eau avec un gout de piscine, et qui plus est chaude assez souvent. Tous les lodges disposent de terasses, et d'une salle couverte, avec une grande table collective bordee de couvertures, sous laquelle un chauffage tourne quand il fait froid (la en l'occurence ce n'etait pas le cas).

Autour des lodges souvent construites en pierre ou en brique, sur le chemin et sur les pentes qu'on voit de loin, les fermes sont toutes petites, souvent juste une bicoque au toit de chaume et aux parois tressees (malheureusement la tolle ondulee a tendance a se rependre aussi), avec un peu plus loin un abris pour les buffles ou boeufs. On voit plus facillement des buffles, lesquelles se balladent librement dans les villages, sur les chemins... Des murets les empechent d'aller trop loin. On les croise donc de tres pres sur le parcours. De meme de nombreuses chevres font de la grimpette le long des sentiers. Dans chaque village des coqs, poules, poussins, la certitude que les oeufs des lodges sont frais, et vu qu'il n'y a pas baucoup deviande... Des chiens et des chats aussi, en quantites. Les chiens sont la pour proteger les recoltes des singes qui montent l'ete et qui devastent les jeunes pousses. Les coqs voisins passent leur temps a se provoquer et a se courser d'un poulailler a l'autre. Ca fait beaucoup rire Bimal et Kantcha de savoir que le coq est notre animal national et qu'en francais son cri se dit cocorico. A chaque fois qu'on en croise un j'ai droit a un joyeux cocrorci de l'un des 2. Bimal imite aussi tres bien des buffles, a tel point qu'ils repondent. Les chevres aussi. C'etait un jeu pour lui et ses copains gamins, de les immiter. Sur la premiere moitie du parcours, le paysage est donc fortement marque par le presence humaine: les pentes sont organisees en terasses, sur lesquelles pousse du mais et dont beaucoup de parcelles attendent dla mousson pour etre plantees de padi (la plante qui donne le riz). A Tolka, on commence aussi un peu a voir de la haute montagne. Le lendemain matin, le ciel etait degage et un prmier sommet etait visible entre les pentes.

Ce 2ejour, on ne progresse pas beaucoup en altitude, on gagne 300m. Mais ca ne veut pas dire qu'on ne grimpe pas: on redescend beaucoup (400m je crois) pour traverser la riviere et puis on remonte jusqu'a Jhinudanda aussi a 1700m. C'etait l'etape du jour, mais comme j'etais requinquee apres le repas, on a pousse un peu plus loin, jusqu'a Chomromg. 400m de pl;us. Je me suis dit que ca serait toujours ce de moins a grimper le lendemain. Bien m'en a pris parceque le lendemain on est denouveau descendus de 400m pour en remonter 600 et encore plus l'apres midi. Ce soir la au lodge a Chomrong il y avait un americain et une qudebecqoise avec qui on a discute un moment. On parlait des coupures de courant frequentes (le Nepal a une grosse capacite de production hydroelectrique, mais comme l'Inde a beucoup contribue a la construction des centrales, la Nepal doit lui ceder une bonne partie de sa production. D'ou les coupures. Qui seront moins frequentes a la mousson, la force du courant des rivieres gonflees par les pluies augmentant la puissance des centrales. Et la demoiselle a sorti une enormite a Bimal: "de toute facon vous n'avez pas besoin d'electrcite".... Il lui a repondu gentiment et patiement que qund meme c'etait plus pratique pour lire et etudier. Et elle de lui repondre qu'il pouvait utliser des bougies... Et toutjours aussi patient, lui d'expliquer l'evidence: c'est dangereux, la lumiere fatigue les yeux, et faut les porter jusque la les bougies, a dos d'homme. Il ne s'est pas enerve, mais ca l'a suffisement marque pour qu'il m'en reparle quelques jours tard. Lui qui a fait un 1er cycle de journalisme a l'universite, et qui economise pour pour pouvoir faire le 2e, lui qui a travaqille dans une radio pour se former, parfois faisant des journees de 20h, etre renvoye au statut de paysan arriere vivant de maniere archaique. Bref, les touristes sont souvent maladroits, indelcats et insensibles. ca peut sans doute expliquer la froiderur de certains nepalais sur le parcours, qui finissent par ne pas porter plus d'attention aux trekkeurs que ceux-ci ne leur en portent. Heurseusement, la plupart des autres personnes que l'on a croisees etaient plus ouvertes et interessantes. Des anglais, americains, canadiens surtout, quelques coreens aussi. Pas trop de monde cependant, c'est le debut de la basse saison. Il parrait que parfois en saison ily atellement de monde que l'on a du mal a trouver de la place dans les lodges.

De Chomrong a Dovhan, l'etapes suivante, apres la grimpette matinale, la montee se fait plus progressive. On arrive dans des zones boisees, mons peuplees et cultivees. Le matin avant de partir, le ciel etait degage (on avait eu une grosse averse ldurant la nuit) Et on pouvait voir le Machapuchre (ou fishtail). J'ai sorti mon appareil photo et attire l'attentioin de la toute petite fille du lodge qui est venue jouer avec mes affaires et qui a vte pige comment faire defiler les photos de l'appareil. La a 3000m on commence a avoir froid. Les chats collent les trekkeurs pour se pelotonner sur leurs genoux et se rechauffer. Il ya avait un vieux monsieur anglais et son guide: le premier faisait partie d'un groupe et juste avant d'atteindre ABC, il s'est evanoui, victime du mal aigu des montagnes.Le gude l'a donc fait redewscendre jusque la pour diminiuer les symptomes. Il nous a abreuve de conseils sur la facon de marcher et de se comporter pour eviter que ca nous arrive. J'etais deja informee de toute facon, et je marche lentement, je n'ai pas eu de probleme, a part la fatigue.

Etape suivante Dovhan MBC (Machapuchre base camp) 3700m. Montee progressive, fatiguante neanmoins, on commence a vraiment sentir le manque d'oxigene. La vegetation se rerefie et le paysage se mineralise. On traverse de nombrexu ruisseaux, et les passerelles meteliques laissent place a desrondins de bois un peu glissants. Rien de complique cependant. Kantcha est devant et montre le chemin, Bimal est derriere et me rattrape si je glisse. Il y a des dizaines de coccnelles sur le chemin, et meme tout emn heut, meme la ou il reste de la neige, ilk y en a Il ya plein de petites fleures bleus et de grosses plantes vert pomme, qui semblent presque fluorescentes. Le temps est couvert, et la brume monte avec nous, donnant un aspect mysterieux et presque lunaire oau paysage. Il commence a pleuvoir quand on arrive, et la ca caille severe. Superposition de couches de vetements, the brulant, plat roboratif... Tout est bon pour se rechauffer. De toute facon on se couche tot car il faut se lever aux aurores pour avoir une chance de voir les sommets degages de nuages. Avec mes 3 couches de vetements, mon duvet, mon edre4don et mon bonnet, je n'ai pas eu froid.

Reveil a 5h30 donc. En priuncipe sans petit dej. La je me suis un peu enervee, pour moi c'est pas possible de faire 400m de denivellee a cette altitude sans rien dans le ventre, deja a 1000m c'etait la cata, alors la! Donc petit dej et ensuite grimpette, Malgre l'heure precoce, les nuages cachent tou, pas de bol. Heureusement a un moment le ciel s'ouvre un peu et on entrevois le Machapuchre. Mais d'Annapurna point. Dommage, mais pas grave, je suis deja tellement contente d'etre arrivee la! I did it, et c'etait pas gagne. 4100m, A mi chemin du toit du monde.

La redescente ce sera pour demain! Bises

Publié dans Voyage Népal

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M
J'attends maintenant les témoignages de vive voix. <br /> Bonne fin de séjour et bon retour.<br /> <br /> Biz<br /> Mam
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M
Merci pour les nouvelles, nous attendons les images.<br /> Bisous de tous<br /> Mam
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