Patan Bodnath

Publié le par Dadouchka

5 juin : aujourd’hui, c’est l’aventure : j’ai décidé de me rendre à Bodnath pour voir le grand stupa. Et en fait c’est la première fois que je me débrouille toute seule pour aller d’un point à un autre dans ce pays ! De bon matin, en réglant ma note, je demande donc à l’hôtesse ou je peux prendre un bus pour y aller. Ça n’a pas l’air très loin, je rassemble donc mon paquetage, et en route ! Les rues sont calmes à cette heure, ça me facilite la tâche, et je trouve sans trop de mal la station de bus. En fait un grand terrain vague, avec une cinquantaine de cars et aucune indication sur les destinations. Je louche sur les taxis, ce serait beaucoup plus simple, et tellement plus rapide ! Mais non, au moins une fois, il faut que je me débrouille. Donc je demande à droite à gauche, en montrant un bus : « Bodnath ? », mais à plusieurs reprise, ce n’est pas le bon, et comme les gens ne parlent pas anglais (on n’est pas dans une zone touristique), ça limite les explications. Je fini quand même par trouver un groupe de collégiens qui parlent un peu l’anglais et qui me montrent un coin de la station ou devrait se trouver le bon bus. Là un type qui parle un peu l’anglais me dit d’en prendre un, et je comprends qu’il va à Thamel, et que de là je peux trouver un bus pour Bodnath. Bon, je tente le coup, au pire, à Thamel, je peux trouver un taxi si vraiment c’est trop galère. Je grimpe, et il se passe un moment avant que le bus ne parte. On dirait que ça ne dépend pas tellement d’un horaire, mais plus du niveau de remplissage du bus. Le type qui encaisse le prix du trajet hurle « Thamel, Thamel… », et baragouine quelque chose qui doit vouloir dire « on embarque, départ imminent ! ». En attendant j’essaie de me faire confirmer par les passagers du bus la direction ou on va et comment je vais réussir à attendre mon but, mais pas beaucoup de réactions. Le bus se rempli donc, et on fini par partir. Et c’est long !!! Circulation encombrée, on avance au pas, on embarque ou débarque quelqu’un presqu’à chaque mètre ! Bref, ça va me bouffer une partie de la journée tout ça. Je feuillète mon routard, et mon voisin y jette des regards curieux. Il finit par me demander s’il peut le regarder : je le lui passe. Il tourne les pages pendant quelques minutes, puis me demande où je vais. Je lui montre les pages dédiées à Bodnath. Il me dit qu’il faudra bientôt descendre. Le bus s’arrête, il me fait signe, c’est le moment : je rattroupe mes affaires, je descends et paye ma course. Et au final je ne sais pas bien ou je suis. Ça ne ressemble pas à Thamel, mais on est peut-être en bordure du quartier. Un garçon qui est descendu en même temps que moi me guide jusqu’à l’endroit au je dois prendre ma correspondance. Vraiment adorable, il attend qu’un bus arrive, m’aide à charger mes affaires, super gentil. En fait c’est un minibus. Et au bout de 2 minutes, le chauffeur s’arrête et me dit que c’est là. Je ne comprends pas bien, si je suis partie de Thamel, ça devrait prendre autant de temps que pour arriver de Patan. Je doute, je demande, il insiste, je descends donc et je paye. Je me dis que je n’ai plus qu’à prendre un taxi. Donc je me dirige vers un groupe de chauffeurs et leur dit que je veux aller à Bodnath. Ils me montrent l’autre côté de la route, je ne comprends pas, je ne vois que des échoppes et le bazar de la rue. L’un d’entre eux me prend par le bras et me tire sur quelques mètres et me montre à nouveau l’autre côté de la rue. Et la je vois, entre deux immeubles, la silhouette du stupa qui se dessine : j’y suis !! Je ne sais pas par quel miracle, mais j’y suis. Après avoir examiné le plan, j’en ai déduis que le bus à pris le « périphérique » de Kathmandou, au lieu de couper à travers la ville directement vers Thamel comme je le croyais, et que j’ai dû descendre au carrefour qui permet de partir vers Bodnath. Je m’attendais à ce qu’il y ait une zone de campagne entre les deux sites, mais comme l’urbanisation est continue, j’ai cru être restée dans la capitale. Et donc ce bus fait un sacré détour avant d’arriver à Thamel. Et au final, je suis arrivée à destination vers 10h du matin, pas si mal !

Il me reste à trouver la guest house où j’ai décidé de descendre, la Lotus Guest House. Je demande plusieurs fois mon chemin, on me répond toujours gentiment, parfois on m’induit en erreur tout aussi gentiment. J’ai même sonné à une maison en croyant être arrivée à bon port, mais non, ce n’était pas ça, et j’ai apparemment dérangé des gens qui faisaient la grasse mat’, mais qui m’ont toujours aussi gentiment remise sur la bonne route. J’ai fini par tomber sur un panneau indicateur, et après quelques ruelles, j’ai trouvé l’endroit : l’auberge est attenante à un monastère et tenu par les moines. C’est un vieux dévot qui gère les clients, très gentil, rigolo, il fait des blagues tout en égrenant inlassablement son chapelet. C’est un endroit calme, avec un grand jardin au milieu, vraiment chouette. Il ne me reste plus qu’à posé mes affaires avant de partir explorer le coin.

Publié dans Voyage Népal

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